URGENCE À GAZA
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Belgique
Personnes migrantes ou déplacées
Alors que les femmes en Afghanistan sont réduites au silence, la Belgique ordonne aux réfugié.es afghan.es de quitter le territoire
Une personnes réfugiée afghane en Europe a environ 80 % de chance de voir sa demande de protection internationale acceptée. Aux Pays-Bas, ce taux atteint 88 %, en Allemagne et au Danemark, respectivement 93 % et 94 %. En Belgique, seulement 35 % d'entre elles obtiennent une réponse favorable. Cette situation plonge la population réfugiée afghane dans l'obscurité et la clandestinité, alors qu'elle fuit déjà le régime taliban.
Depuis la prise de pouvoir par le régime taliban, l'Organisation Internationale pour les Migrations ne permet plus aucun retour volontaire vers l'Afghanistan. Selon elle, les conditions sécuritaires adéquates pour ces retours n'existent pas. De plus, les consulats étrangers en Afghanistan ne délivrent plus de documents officiels. Les personnes afghanes qui choisissent de braver les dangers mortels et de retourner chez elles par leurs propres moyens ne peuvent donc pas renouveler leurs documents de voyage. À l'heure actuelle, aucune expulsion forcée n'est organisée vers l'Afghanistan, que ce soit depuis la Belgique ou d'autres pays européens.
Quiconque voit sa demande rejetée se retrouve dans un véritable "no man's land". On leur ordonne de quitter le territoire, alors que cela est pratiquement impossible à réaliser. Les réfugié.es afghan.es ne peuvent ni rester (et donc travailler), ni partir. L'accès aux soins est extrêmement difficile et n'est possible que grâce à l'aide d'organisations humanitaires comme Médecins du Monde.
En Allemagne, 7% des demandes sont rejetées, le pays propose alors une solution pour les 18.090 personnes concernées : obtenir le statut humanitaire, ce qui leur permet de participer activement à la société, de travailler et de contribuer à leur communauté. Elles peuvent alors envisager de reconstruire une nouvelle vie et soutenir leur famille.
Cette solution épargne à la société et aux personnes concernées les effets néfastes des stratégies de survie telles que l'exploitation, le sans-abrisme, la vulnérabilité psychologique, la toxicomanie, etc.
En Belgique, il est indispensable de trouver une solution durable pour éviter de pousser la population réfugiée afghane dans des situations de survie précaires.
À l'heure actuelle, toute personne ou institution qui émet un ordre d'expulsion inapplicable le fait en connaissance de cause, plaçant ces personnes dans une situation désespérée. Face à cette situation, ce sont les volontaires et les travailleur.euses humanitaires qui les soutiennent et les accompagnent. Les ressources des équipes humanitaires étant limitées, il est essentiel d'éviter de mettre une pression supplémentaire sur la société.
C'est pourquoi les organisations signataires appellent les négociateur.trices du nouveau gouvernement à examiner et à suivre l'exemple de notre voisin allemand. Si vous voulez réellement lutter contre le séjour illégal, offrez à ces personnes une solution. Attendre qu'elles retournent d'elles-mêmes en Afghanistan est purement illusoire.
Signataires
ORBIT vzw
Médecins du Monde
11.11.11
Amnesty International Belgique
Caritas International
Vluchtelingenwerk Vlaanderen
JRS Belgium
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