Avec Keoogo, au service des personnes déplacées internes et vulnérables

Thaïs Escobedo, adjointe aux opérations Sahel Médecins du Monde : 

‘Lorsqu’on va à la rencontre des personnes déplacées internes, à l’endroit où elles vivent, on prend conscience de leurs conditions de vie. Cela permet de mieux comprendre leurs besoins en matière de santé et de soutien psychosocial et d’améliorer notre soutien.’

La collaboration renforcée avec notre partenaire local vise à construire des solutions durables en matière de santé, de soutien psychosocial et de protection des droits humains des enfants et des familles affectés par la crise humanitaire. 

‘Pour répondre aux défis complexes que rencontrent les populations traumatisées par des déplacements forcés au Burkina Faso, l’approche est holistique. Cela signifie qu’elle est centrée sur la personne, l’accessibilité des soins sur les sites des personnes déplacées – ce qui accroit la qualité. On propose des soins de santé primaire mais on approche aussi les personnes par le biais de la santé mentale et du soutien psychosocial. Et puis, il y a un volet nutrition.’ explique Thaïs Escobedo.

Aller à la rencontre des personnes

Avec l’appui de Médecins du Monde, Keoogo a mis en place une clinique mobile qui se rend sur le lieu de vie des personnes déplacées internes à Ouagadougou. Celles-ci sont regroupées dans des camps situés sur différents sites de la capitale.

A travers ce projet, depuis février 2024: 

• 139 femmes enceintes ont participé à au moins deux consultations prénatales complètes à la clinique mobile ou au Centre médical de Keoogo.
• 902 personnes déplacées internes ont bénéficié de soins curatifs. Les pathologies les plus courantes sont le paludisme, les infections respiratoires aigües et les affections de la peau.
• Plus de 1 500 personnes déplacées internes ont participé à des séances de sensibilisation sur la Santé et Droits Sexuels et Reproductifs.
• 185 personnes ont participé à des groupes de parole dans le cadre de la santé mentale et soutien psychosocial.
• 12 enfants malnutri.es dépisté.es et référé.es pour des prises en charge.
• Plus de 350 femmes ont participé à des séances de sensibilisation sur la malnutrition, y compris les démonstrations culinaire et l'utilisation du MUAC (bracelet qui contrôle l'état nutritionnel des enfants en mesurant la circonférence de la partie supérieure du bras.)

‘Les défis quotidiens des équipes soignantes sont multiples, mais les plus importants sont le manque de ressources et l'augmentation des besoins en soins dans un contexte de crise.’ conclut Thaïs Escobedo.

Ces projets sont rendus possibles grâce aux financements de la DGD ( 5 ans) et de AECID (coopération espagnole) (1 an)