En République démocratique du Congo : les femmes toujours plus victimes de violences. Pas d’excuse.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ce 25 novembre, Médecins du Monde soutient la campagne #PASDEXCUSE TOUS UNiS, lancée par les Nations unies. L’occasion de rappeler l’urgence de lutter contre les violences envers les femmes, et en particulier en République démocratique du Congo.
Ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Médecins du Monde soutient la campagne #PASDEXCUSE TOUS UNiS des Nations unies. Dans le monde, 736 millions de femmes ont subi au moins une fois des violences sexuelles et/ou physiques (près d’une femme sur trois)[1]. Et 70% des femmes en situation de conflit (guerre, crise humanitaire, etc.) subissent des violences basées sur le genre.
En République démocratique du Congo, les violences basées sur le genre sont partout
Médecins du Monde se mobilise afin de lutter contre ces violences dans ses pays d’intervention, et en particulier en République démocratique du Congo. Mariages précoces et forcés, enlèvements, grossesses non-désirées liées à des abus sexuels: en République démocratique du Congo, et notamment dans le Kivu, les violences basées sur le genre sont partout.
89% des victimes sont des femmes
De plus, au Sud-Kivu, dans un contexte d’insécurité grandissante (renforcement des mouvements de populations fuyant le Nord Kivu suite aux conflits armés, exactions menées par les groupes armés contre les civils, etc.), les violences basées sur le genre, déjà préoccupantes en 2023, se sont renforcées en 2024. « Cela peut signifier que le nombre de cas a explosé, ou bien que les victimes se confient davantage. Parmi les 61 000 personnes survivantes de ces violences que nous avons rencontrées, 89% sont des femmes, et 40% sont des enfants. La situation reste alarmante », explique Barry Mamadou Kaba, coordinateur général de Médecins du Monde en RdC.
Sensibiliser, prévenir, guérir
Depuis 2015, Médecins du Monde contribue à éradiquer ces violences envers les femmes. L’organisation intervient dans les territoires de Kalehe, Mwenga, Fizi, Uvira et dans la ville de Bukavu. L’organisation y mène des activités communautaires de prévention (identification des victimes, référencement vers des services adaptés, etc.), de prise en charge médicale et psychologique (identification des traumas physiques et psychologiques et appui psychosocial), favorise la réinsertion professionnelle des victimes et les réoriente pour des conseils juridiques. L’organisation mène également des actions de plaidoyer.
"Il reste de l’espoir"
« Aujourd’hui, au Sud-Kivu, si la situation reste très problématique, on constate cependant une avancée : les gens parlent, témoignent, dénoncent. La parole se libère. Et s’il y a une poursuite, il faut qu’elle aboutisse. C’est une évolution positive, obtenue en collaboration avec les communautés, les organisations nationales et internationales. Il reste de l’espoir », conclut Barry Mamadou Kaba.
En 2023-2024, en RdC, Médecins du Monde a :
- Sensibilisé plus de 80 000 personnes à la thématique des violences basées sur le genre
- Pris en charge médicalement 1118 patients (dont 85% de femmes)
- Accompagné 285 personnes pour leur réinsertion socioprofessionnelle
- Assuré un suivi psychologique pour 743 personnes
Témoignage
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