Urgence Sud-Kivu : Des soins pour les femmes et les enfants

Une crise humanitaire alarmante

Au Sud-Kivu, la province est marquée par d’importants déplacements de populations. Selon les Nations unies, au moins 400 000 personnes sont des déplacées internes et plus de 60 000 personnes se sont réfugiées au Burundi. Le Sud-Kivu est également marqué par des attaques et des affrontements (territoires de Fizi et Kalehe). De nombreuses personnes n’ont plus de logement, et sont sans accès à l’eau ni à la nourriture. Les organisations humanitaires ont difficilement accès aux populations affectées. 

Blocage de l’aide humanitaire

« L’axe routier entre Bukavu et Uvira est bloqué suite aux conflits en cours. Aucun véhicule d’ONG ne peut passer. Pour effectuer ce trajet, qui dure normalement 5h, notre équipe a dû passer par le Rwanda, la Tanzanie, le Burundi pour atteindre Uvira. Cela a pris trois jours. Plus globalement, des milliers de personnes se retrouvent coupées de l’aide humanitaire », explique Lucas Franceschin.

Violences sexuelles

« Par ailleurs, suite aux conflits en cours, le nombre de cas de personnes survivantes de violences sexuelle a explosé. Et avec la suspension de l’aide financière américaine, de nombreux projets d’aide destinés à ces victimes ont été interrompus. Elles n’ont donc plus aucune prise en charge, ce qui est dramatique » s’alarme Lucas Franceschin.

Epidémie de choléra

Enfin, Médecins du Monde alerte au sujet de l’épidémie de choléra qui se renforce au Sud-Kivu. « Les centres de santé, déjà en partie saturés suite au contexte sécuritaire tendu, sont encore plus mis sous pression », complète Lucas Franceschin.

Notre intervention d’urgence

Face à cette situation d’urgence, Médecins du Monde déploie des cliniques mobiles dans les villages et fournit des soins de santé primaires et secondaires aux enfants et aux femmes. « D’une part, on soigne les enfants malades de paludisme, d’infections respiratoires ou qui sont malnutris. D’autre part, on prend aussi en charge les urgences obstétricales des femmes. On apporte aussi un soutien psychosocial aux personnes déplacées.

Enfin, Médecins du Monde achemine des ‘kits choléra’, afin de prévenir la propagation une épidémie de choléra sur le territoire de Fizi, construit 14 sources d’eau et met en place 28 points de chloration pour permettre à la population à risque d’avoir accès à une eau propre.

« Notre intervention est essentielle et bien acceptée malgré le contexte d’insécurité. On soigne tout le monde, sans distinction », conclut Lucas Franceschin.

Photo © 3Tamis