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Belgique
Femmes & Empowerment

» Nous devons encore avorter aux Pays-Bas « : La Plateforme Abortion Right exige le changement urgent de la loi relative à l’IVG

Bruxelles, le 19 septembre 2024. Ce jeudi, la plateforme Abortion Right1 s’est mobilisée pour un changement immédiat de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en Belgique. En hommage aux luttes féministes historiques, des activistes ont circulé dans les rues de Bruxelles à l’intérieur d’un bus portant le slogan : « Nous devons encore avorter aux Pays-Bas. L’avortement est un droit, changez la loi ».

« Avec cette action nous avons voulu commémorer les “bus de femmes” qui, dans les années 1970, permettaient aux femmes de se rendre aux Pays-Bas afin qu’elles accèdent à un avortement sécurisé. Mais l’objectif est plus encore de rappeler que la législation actuelle contraint toujours de nombreuses femmes – 371 en 2021 – à se rendre chez nos voisins néerlandais pour avorter en raison du dépassement du délai légal de 12 semaines. Sans oublier celles qui sont forcées de maintenir une grossesse non-désirée (d'ailleurs reconnue comme une violence par le Parlement européen) », expliquent les organisations membres de la plateforme Abortion Right.

Arrivées devant le Palais de Justice, à la place Poelaert, les activistes sont descendues du bus un bagage et une tulipe des Pays-Bas à la main, ainsi qu’un foulard violet (symbole de lutte globale pour la justice de genre) autour du cou. Une série de témoignages puissants ont ensuite été livrés, relatant les expériences de celles qui bravent l’illégalité pour exercer à l’étranger un droit fondamental que l’État belge refuse de reconnaître.

Cette action a fait suite à l’envoi il y a une dizaine de jours de cartes postales des Pays-Bas aux 150 parlementaires nouvellement élu·es. Au dos de ces cartes ont été rédigés des témoignages poignants de femmes* contraintes d’avorter dans ce pays en raison de la législation restrictive ayant cours en Belgique et invitant les parlementaires à rejoindre la mobilisation qui a eu lieu devant le Palais de Justice.

« Entre le soulagement d'échapper à une grossesse non désirée après avoir survécu à la violence, le sentiment d'être traitées comme des criminelles, l'indignation face à l'hypocrisie politique, et l'inquiétude pour celles qui n'ont pas les moyens de se rendre à l'étranger, les récits des femmes* que nous relayons révèlent une réalité inacceptable et face à laquelle les parlementaires doivent réagir », insistent les organisations. 

Face à cette situation, la plateforme Abortion Right appelle les parlementaires à mettre fin à ces injustices et à reconnaître enfin l’accès à l’avortement comme un droit fondamental, sans condition ni discrimination ou sanction.

« Depuis plus d'un an, nous interpellons les parlementaires pour que, sans plus attendre, il·elles mettent en oeuvre au minimum les recommandations du rapport commandé par la majorité Vivaldi et rédigé par 35 expert·es », indiquent les organisations. Ce rapport fait état d’un consensus scientifique à propos de 25 recommandations essentielles pour améliorer l’accès à l’IVG, notamment : la reconnaissance de l’IVG comme un soin de santé ; l'allongement du délai légal à 18 semaines ; l’abolition des sanctions pénales contre les femmes ; la suppression du délai de réflexion obligatoire.

« La publication de ce rapport aurait dû marquer un tournant décisif pour faire évoluer la loi ; or, il n’en a rien été. Aujourd’hui, il est du devoir des parlementaires d’adopter le plus rapidement possible une proposition de loi qui, au minimum, suit les recommandations du rapport d'expert·es, qui non seulement dépénalise totalement l’avortement, mais également supprime toutes les entraves et les discriminations qui persistent dans l'accès à ce droit fondamental. Chaque jour qui passe sans changement substantiel de cette loi est une insulte aux droits humains, particulièrement à ceux des personnes les plus vulnérables qui continuent de payer le prix de cette lenteur », concluent les organisations.

* Le terme « femme(s)* » désigne les femmes, les filles et toute personne pouvant être enceinte.

[1] Amnesty International Belgique francophone, Centre d’Action Laïque, Conseil des Femmes Francophone de Belgique, deMens.nu – Unie Vrijzinnige Verenigingen vzw, Fédération des Centres de Planning et de Consultations, Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial, Fédération Laïque de Centres de Planning familial, La Fédé militante des centres de Planning familial solidaires – Sofélia, Furia, Groupe d’Action des Centres Extra-Hospitaliers Pratiquant L’Avortement ASBL, Garance, Humanistisch – Vrijzinnige Vereniging (HVV), LUNA abortus centra, Médecins du Monde – Dokters van de Wereld, Nederlandstalige Vrouwen Raad (NVR), O’Yes asbl, Synergie des femmes pour l’égalité entre les Femmes et les Hommes, Université des femmes, VUB Dilemma et de nombreux centres de planning familial.

 


 

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