Faites comme eux

Comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?

Je m’appelle Alice Vandenhaute, je suis née à Molenbeek et j’ai vécu un peu partout en Belgique durant ma vie. J’ai toujours été attirée par la médecine, dès mon enfance : mon frère avait un léger handicap et j’ai dû m’occuper beaucoup de lui quand j’étais enfant, notamment lorsqu’il a été opéré à ses trois ans. Mon père ne voulait pas que je fasse des études d’infirmière. Malgré ça, j’ai insisté et j’ai terminé mes études avec distinction. Pour moi, c’était une vraie vocation – ça l’est toujours, d’ailleurs.

Comment avez-vous entendu parler de Médecins du Monde ?

Après avoir pris ma pension, je ne me voyais pas rester à ne rien faire pendant que mon mari continuait à travailler. J’ai pris des renseignements et j’ai entendu dire que Médecins du Monde recherchait des infirmières bénévoles. Je n’avais pas beaucoup d’espoirs en me présentant – à 66 ans, qu’allais-je pouvoir offrir ? -, mais j’ai été accueillie à bras ouverts ! Et pendant trois ans, j’ai été bénévole pour les personnes sans-abri. Dans un centre d’hébergement, puis aussi au sein d’un hôtel où les gens étaient logés en urgence parce qu’il n’y avait plus d’autres places...

Qu’est-ce qui fait que vous avez été convaincue par Médecins du Monde plutôt qu’une autre organisation ?

Lorsque j’étais bénévole, j’ai vraiment apprécié l’esprit qui animait l’équipe. On avait l’impression d’être réellement utiles et les personnes qu’on soignaient étaient tellement reconnaissantes... Cela m’avait beaucoup touchée. De manière générale, je trouve que Médecins du Monde a une approche très humaine, très proche des gens. Ils sont attentifs à tout, en Belgique et aussi à l’étranger... J’ai l’impression qu’en plus de l’approche directe et urgente, il y a une vraie volonté de trouver des solutions à long terme. La seule chose que je regrette et qui me manque, c’est de ne plus pouvoir aider concrètement moimême. Alors ce legs, c’est une façon de poursuivre un peu ce que je faisais avant.