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L’ancien Directeur Général de l’INAMI prend la présidence de Médecins du Monde

Le Conseil d’administration de Médecins du Monde a récemment désigné son nouveau Président. Ri De Ridder a débuté sa carrière en 1976 en tant que médecin et a pris part à l’ouverture de la première maison médicale de Flandre. En 1997, il est devenu Conseiller et Chef de Cabinet adjoint du Ministre de la Santé et des Affaires sociales. En 2005, Ri De Ridder a pris la tête de l’INAMI, où il a été Directeur Général durant 12 années. Ri De Ridder est désormais le nouveau Président de Médecins du Monde, et ce pour un mandat de 3 ans.

Médecins du Monde n’est pas inconnue pour Ri De Ridder : « Les centres de santé de Médecins du Monde reçoivent depuis longtemps un soutien structurel de la part de l’INAMI. En 2014, Médecins du Monde et l’INAMI ont travaillé conjointement à la création du Livre Vert qui faisait un état des lieux de l’accès aux soins dans notre pays, et du Livre Blanc contenant une série de recommandations pour accroitre cet accès. »

Inclure, et non exclure

Durant toute sa carrière, l’inclusion des soins de santé a été le moteur du combat de Ri De Ridder : « La première question qu’une assurance-maladie devrait se poser est : sommes-nous suffisamment inclusifs ? Faisons-nous en sorte que personne ou en tout cas que le moins de personnes possibles ne soient exclues ? C’est la raison pour laquelle je me suis battu au sein de l’INAMI pour la protection des maladies chroniques et pour le tiers payant. Pour moi, cette présidence est la suite logique : Médecins du Monde se bat pour que tout le monde ait accès aux soins de santé, également pour les personnes qui n’ont pas d’argent, ou qui n’ont pas de papiers. L’idée que les personnes les plus vulnérables doivent aussi avoir le droit de consulter un médecin devrait être une évidence, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Pourtant, le droit aux soins de santé est un droit fondamental. Nous ne pouvons pas l’oublier. »

Se débarrasser d’un système de soins de santé trop complexe

D’après Ri De Ridder, il y a une série de défis en matière d’accessibilité des soins : « Le système de soin de santé belge est bon, sauf pour ceux qui ne répondent pas à la norme. Les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes sans abri, les demandeurs d’asile, les personnes sans papier, les prisonniers : pour chacune de ces personnes, il existe un système différent avec des obstacles pour l’accès aux soins, en témoigne encore la récente polémique autour de l’Aide Médicale Urgente pour les personnes sans papier. Tous ces systèmes différents coutent énormément d’argent à notre société, sont inefficaces et ne sont de surcroit pas un cadeau pour la santé publique. Et pourtant ils continuent d’exister, et il s’agit là d’un choix politique. Une simplification est un besoin urgent. J’en ferai mon combat durant la présidence que je vais assumer ces prochaines années. »

Une politique de médicaments couteuse

En tant qu’ancien Directeur Général de l’INAMI, Ri De Ridder regarde la politique des médicaments d’un œil soucieux : « Des pays prospères qui ont une sécurité sociale forte comme la Belgique paient des sommes exorbitantes pour des produits pharmaceutiques innovants. À cause du système de brevets et du fait que le secteur assure une activité économique, l’industrie pharmaceutique se trouve dans une situation de monopole très confortable et nous sommes obligés, en tant que pays, de respecter les prix démesurés imposés par ces sociétés cotées en bourse. En effet, notre pays paie plusieurs dizaines de milliers d’euros par personne pour certains médicaments, avec des marges gigantesques pour les producteurs. En tant qu’ancien Directeur Général de l’INAMI, je sais que ce système n’est pas viable plus longtemps. Cette année, le budget pour les médicaments a été dépassé de 300 millions d’euros. Notre sécurité sociale ne pourra bientôt plus supporter cela et nous serons alors obligés d’épargner au détriment d’autres piliers de nos soins de santé, et ce au prix de l’accès aux soins pour le Belge moyen. Il est également primordial qu’une coopération internationale soit mise en place ainsi que des modèles alternatifs, afin que nous puissions peser dans la balance et corriger cette situation malsaine. »

Solidarité et bon sens

Ri De Ridder appelle au maintien et au renforcement de la solidarité dans les soins : « J’ai vu l’éthique se durcir dans la société tout au long de ma carrière. Nous raisonnons de manière plus en plus individualiste : l’idée que les personnes les plus vulnérables doivent avoir une meilleure protection s’effondre. Et je ne parle pas uniquement des personnes sans abri ou des personnes réfugiées. Lorsque je lis des études montrant que de plus en plus de personnes souhaitent exclure des soins de santé les personnes qui fument ou les personnes en surpoids, je me fais énormément de soucis. Nous ne pouvons pas évoluer vers un système de soins de santé qui ne s’occupe que des « bons » citoyens. La santé d’une société se juge par sa manière de traiter les personnes les plus vulnérables. Et c’est ce qui me parle chez Médecins du Monde : ils se battent pour l’accès aux soins de santé pour tout le monde, qu’il s’agisse de personnes sans abri, d’utilisateurs de drogues, de personnes réfugiées ou sans papier, en Belgique ou à l’étranger. »

 


 

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