Médecins du Monde aux côtés de la population syrienne

Selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au moins 1.650.000 personnes ont besoin d’une assistance humanitaire dans le Nord-Est de la Syrie. Depuis 8 ans, des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes subissent une guerre, dont l’issue semble de plus en plus incertaine. 

Des niveaux de stress extrêmes

Ces dernières semaines, plus de 200.000 personnes fuyant les attaques turques, ont dû abandonner leurs maisons dans le Nord de la Syrie.

" La population est soumise à des niveaux extrêmes de stress physique et mental depuis 8 ans", selon Sonja Mardešić, coordinatrice de la cellule de crise de Médecins du Monde Espagne. "Médecins du Monde est particulièrement inquiète de la situation critique vécue par la population et de la difficulté de leur garantir un accès aux soins, dans un contexte particulièrement volatile, où la sécurité du personnel humanitaire n’est pas garantie.", explique Mardešić.

En effet, l’offensive militaire a forcé toutes les ONG internationales à évacuer le personnel expatrié et à suspendre ou à réduire leurs activités. Risquant leur vie, nos équipes continuent néanmoins à appuyer la population syrienne dans les zones les plus dangereuses.

Nous envisageons d’étendre notre intervention dans le Nord du pays.

8 centres de soins appuyés par Médecins du Monde ont été renforcés (dont 7 sont actuellement opérationnels) et le nombre de consultation est en augmentation au Nord et à l’Est de la Syrie.

Concrètement, l’équipe de Médecins du Monde facilite des formations du personnel soignant, appuie la logistique et fait de l’accompagnement clinique et de prises en charge. Elle offre également des formations en santé mentale dans le cadre des soins de première ligne, alors que ce volet était jusqu’ici traité à distance.

L’organisation continue par ailleurs à financer les salaires du personnel soignant local et à fournir des médicaments de base. Il s’agit de traitements pour des affections respiratoires – très importants à l’approche de l’hiver- de maladies cardio-vasculaires, de maladies chroniques, telles que le diabète et l’hypertension. 

Enfin, nous envisageons d’étendre notre intervention –notamment par l’appui de 4 centres supplémentaires-, pour atteindre les populations déplacées par l’avancée des troupes turques dans le Nord du pays.