URGENCE À GAZA

Cette situation ne peut plus durer. Vos dons peuvent faire la différence et aider les populations déplacées à se nourrir, se soigner et recevoir les besoins nécessaires en santé mentale.

 

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COVID-19 à l’étranger : coup d’œil dans le rétroviseur

Quels ont été les points forts de notre action pour lutter contre la propagation du Coronavirus, dans les pays où nous sommes présent.e.s ? À l’heure du déconfinement progressif, selon les régions du monde où on se trouve, nous vous proposons de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur

Tout en continuant à donner un accès aux soins aux plus fragiles, nos équipes sur le terrain ont misé sur la prévention et la sensibilisation. Sensibilisation d’abord sur les gestes barrières à adopter pour limiter la contagion, par des ateliers de formation pour des agents de santé comme à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC) ou à Menaka au Mali ou encore via des spots radios diffusés sur Nomade FM au Niger. Sensibilisation aussi des leaders communautaires pour lutter contre les discriminations, comme celles dont sont victimes les enfants en situation de rue au Burkina Faso ou contre les rumeurs entourant la maladie en RDC. 

Que ce soit en détachant du personnel ou à travers des formations, partout, nous avons aussi renforcé notre appui psychologique. Une nécessité encore plus évidente, dans le contexte de pandémie du COVID-19 pour des populations déjà fragilisées, comme les personnes migrantes en Croatie et en Bosnie ou les patient.e.s de l’hôpital Panzi du Docteur Mukwege en RDC.

Enfin, en 3 mois, nous avons continué à aller à la rencontre des personnes vulnérables, comme la clinique mobile qui a intensifié ses maraudes dans le grand Tunis. Nous avons  distribué des milliers de kits d’hygiène et de repas. Et, dans certains projets, organisé des hébergements d’urgence et des espaces de quarantaine.

La situation dans les Balkans

En Bosnie

Les équipes de Médecins du Monde ont poursuivi leurs activités dans les 6 camps, où elles aident une population de 6.000 personnes: elles y ont renforcé leur appui psychologique de première ligne. 679 consultations ont ainsi été données rien que sur le mois de mai. L’objectif était de redonner de l’espoir aux personnes et de créer du lien, mais aussi de leur apporter de l’information.

Des espaces santé mentale et soutien psychologique, via des projecteurs et écrans, ont été installés dans chaque camp. Des vidéos de relaxation et de méditation ont été diffusées. Des entretiens individuels virtuels incluant le.la bénéficiaire, un.e médiateur.trice culturel.le et le.la psychologue ont été organisés. Une page Facebook a même été créée (Minds on the Move), contenant des informations utiles sur la santé mentale, dans différentes langues et des exercices pratiques de relaxation a été créée par nos équipes.

« La capacité des camps dans lesquels nous sommes présent.e.s a dépassé le niveau de saturation à tel point que des tentes ont été montées à l’extérieur des camps pour des familles. Il y a aussi un besoin urgent de créer des espaces d’isolation pour les cas suspects » nous expliquait, en pleine crise sanitaire, Anne Barthès, responsable Balkans à Médecins du Monde Belgique.

6
CAMPS
679
CONSULTATIONS
En mai 2020
Un soignant prenant la température d'un enfant
En Croatie

À Porin, le centre des demandeurs d'asile de Zagreb qui comptait 380 personnes dont 140 enfants, un espace de confinement a été mis en place, pour faire face à la crise sanitaire. Les soins médicaux se sont poursuivis et l’appui psychologique a été renforcé.

Les activités de sensibilisation et de prévention au COVID-19 se sont poursuivies dans la phase de déconfinement. Et on a observé une augmentation du nombre de personnes mises en quarantaine, au nombre de 68 (le 29 mai), ce qui a représenté un défi logistique pour Médecins du Monde. Cette augmentation est due à de nouvelles vagues d’immigration de personnes désirant quitter la Croatie, et qui se retrouvent coincées aux frontières.

Projet Rom
Au milieu de la crise sanitaire, Médecins du Monde a lancé un programme de prévention COVID-19 auprès de la population Rom, dans différents camps situés zone rurale, au nord de la Croatie. 

En République Démocratique du Congo

Une patiente à l'hopital de Panzi
Bukavu

L’hôpital Panzi du Docteur Mukwege, qui soigne les survivantes de violences sexuelles, s’est réorganisé pour prendre en charge les cas modérés et sévères de COVID-19. Le Docteur Mukwege a d’ailleurs été nommé Président de la Commission santé du Comité multisectoriel de lutte contre le COVID-19 au Sud-Kivu. Médecins du Monde, partenaire historique du Docteur, s’est tenu à ses côtés.

Pour faire face à la crise sanitaire, et dans le prolongement de son intervention sur Ebola à Bukavu, Médecins du Monde a renforcé ses activités:

  • Sensibilisation au niveau communautaire permettant de renforcer les mesures de lavage de mains, de respecter les mesures de distanciation physique et d’identifier rapidement des patient.e.s suspect.e.s ou des personnes à risque de devenir des cas sévères.
  • Sensibilisation visant à déconstruire les rumeurs sur le COVID-19.
  • Appui à 100 structures sanitaires (dont l’Hôpital Panzi) en termes de matériel de protection (masques, gants, …), de médicaments pour le traitement symptomatique, et de formation du personnel médical et paramédical au COVID-19 et les façons de se protéger.
  • Appui en santé mentale autant pour le personnel soignant que pour les familles affectées par la pandémie, ceci par la mise à disposition de psychologues et assistants psychosociaux.

« Depuis plus d'un an, Médecins du Monde met en œuvre un projet de prévention des violences sexuelles dans la ville de Bukavu. Durant ces périodes de confinement, plusieurs pays ont observé une hausse significative d’actes de violences sexuelles entre autre sur les enfants. Nos équipes, en lien très étroit avec les membres des communautés et le Mouvement des Survivantes de violences sexuelles, continuerons à lutter contre ce phénomène et à dénoncer tout abus », expliquait Pilar Martinez, Coordinatrice générale RDC à Médecins du Monde Belgique.

 

Uvira : Epidémie, conflit et inondations

Depuis le 1er avril, Médecins du Monde a ouvert un nouveau projet de renforcement de l’accès aux soins de qualité dans 5 formations sanitaires de la zone de santé de Uvira, frontalière du Burundi. Une région qui fait face à des arrivées massives de personnes déplacées en provenance d’une zone de conflit communautaire très intense au Sud-Kivu : les Hauts Plateaux.

En plus de ce contexte de conflit et d’épidémie, une catastrophe naturelle s’est produite le 17 avril 2020 avec de très fortes inondations provoquant le décès de 30 personnes et plus de 3.200 ménages sans abri. Avec d’autres partenaires humanitaires, nos équipes ont identifié les besoins les plus urgents et réhabilité les structures sanitaires prioritaires afin de rétablir un accès aux soins le plus rapidement possible.
 

Enfants en situation de rue

- RDC, Bénin et Burkina Faso -

Enfants en situation de rue

L’arrivée de la pandémie de COVID-19 sur le continent africain a doublement pénalisé les enfants en situation de rue. Leur accès à des services de soins de santé et à la nourriture a été rendu encore plus difficile alors que les discriminations et stigmatisations dont ils sont victimes ont augmenté. Médecins du Monde et ses partenaires ont adapté leurs interventions, à Ouagadougou, Kinshasa et Cotonou pour leur venir en aide.

À Kinshasa avec le REEJER

Pour faire face à la pandémie de COVID-19, Médecins du Monde avec ses partenaires Apprentis d’Auteuil et le REEJER (et les structures associées) a adapté son intervention pour aider les enfants en situation de rue, estimés à 60.000, dans cette mégalopole de 12 millions d’habitant.e.s à travers.

  • La prévention : Médecins du Monde et ses partenaires ont recensé 226 sites d’enfants. Les visites de ces sites, qui se poursuivent, ont permis d’orienter les enfants vers les points hébergements d’urgence et de distribution alimentaires.
  • 5.290 repas qui sont distribués par jour pour les enfants hébergés et non hébergés.
  • La prise en charge médicale de qualité en identifiant les enfants en situation de rue les plus à risque de développer des formes sévères de la maladie et en assurant un accès aux soins gratuit.
  • La prise en charge psychologique : 3 psychologues ont été détachés par Médecins du Monde pour la prise en charge des enfants et 4 autres psychologues ont renforcé les équipes mobiles. Médecins du Monde a aussi mis un véhicule à la disposition des équipes du Ministère de la Santé.
  • La formation du personnel de santé et psy : 18 personnels soignants et hygiénistes ont été formés.
  • La non-stigmatisation en faisant de la sensibilisation à travers les leaders communautaires.  
  • L'hébergement : suite à l’ouverture de deux centres complémentaires, Médecins du Monde peut désormais héberger 500 enfants supplémentaires portant ainsi à 780 le nombre d’enfants hébergés au quotidien. Mais cela reste insuffisant. Médecins du Monde et ses partenaires poursuivent leur plaidoyer sur cette question.
 
5.290
REPAS
Distribués par jour
780
ENFANTS HÉBERGÉS
Par jour
Un enfant au Niger
Au Burkina Faso avec Keoogo

Sur le terrain, notre partenaire Keoogo a été confronté au manque d’espace d’hébergement pour le confinement des enfants et à leur manque d’accès à la nourriture. L’ONG a adapté ses activités.

Les maraudes de nuit et les activités de jour regroupant les enfants ont été réorganisées pour atteindre les enfants là où ils se trouvaient.

  • Des séances de sensibilisation ont eu lieu pour les enfants logés dans des locaux mis à disposition de la communauté.
  • Les femmes-leaders ont continué d'être formées pour, à leur tour, pouvoir former d’autres femmes à lutter contre la stigmatisation envers les enfants en situation de rue.
  • L’équipe de santé du centre médical de Keoogo a été renforcée pour prendre en charge plus d’enfants.

Quelques chiffres, entre le 1er et le 31 mai :

347
CONSULTATIONS
Dont 224 pour des filles
2.800
BOXES DISTRIBUÉES
Contenant deux repas
835
NUITÉES
Pour jeunes filles sans-abri avec leurs bébés
204
NUITÉES
Pour garçons sans-abri
1.000
MASQUES DISTRIBUÉS
5
LAVE-MAINS INSTALLÉS
Au Bénin avec Terres Rouges

Notre partenaire Terres Rouges a également poursuivi et adapté ses activités en coordination avec ses partenaires de terrain.

  • Les deux centres de nuit (filles et garçons) ont dû prendre des mesures d’urgence pour accueillir 50% de jeunes supplémentaires.
  • Des séances de sensibilisation sur les mesures de protection ont eu lieu auprès des patrons d’ateliers de formation professionnelle, des relais communautaires et des jeunes pairs aidants.
  • Des points d’eau pour lavage des mains ont été mis en place dans la ville.
  • L’hygiène a été renforcée dans les structures d’accueil et les dortoirs.
  • De salles d’isolement ont été installées pour les cas suspects.
  • Un appui psychologique a été mis en place pour le personnel et les bénéficiaires.

Terres Rouges a pu réaménager ses infrastructures et ainsi accueillir 20 enfants en plus par nuit, ce qui porte le nombre total d’enfants hébergés en moyenne par nuit à 58, dont 38 garçons et 20 filles.

COVID-19 à Agadez

La situation au Niger

Dès l’arrivée du COVID-19 au Niger, Soumaila Maiga Ibrahim, Coordinateur général de la mission de Médecins du Monde au Niger expliquait : « Face à la crise sanitaire du COVID-19, nous nous tenons aux côtés des personnes migrantes, que nous continuons à soigner et que nous sensibilisons sur les gestes à adopter. Mais également aux côtés de la population nigérienne, pour appuyer les messages du Gouvernement, notamment à travers les leaders communautaires. »

 
Agadez

Dans les centres de jour et de nuit situés dans les ghettos, nos équipes ont continué à soigner les personnes migrantes.

Population dans son ensemble :

  • Sensibilisation : Médecins du Monde a soutenu le Ministère de la Santé via la production d’affiches et des messages diffusés sur les radios communautaires. Nous avons aussi organisé et animé des séances de cinéma ambulant sur les gestes de prévention à adopter.
  • Nous avons formé des leaders communautaires sur la prévention, mettant l’accent sur des messages de santé mentale et de gestion de stress.
  • Nous avons formé des professionnels en soins de santé primaire aux premiers secours psychologiques. Au total, 44 personnes ont été formées (dont 20 hommes et 24 femmes).
  • Nous avons organisé une helpline assurée par un groupe de psychologues, permettant des débriefings par téléphone dans les ghettos et communautés.

Médecins du Monde a aussi développé un partenariat avec des associations locales pour renforcer les messages importants via des radios locales :

  • Avec le réseau des journalistes pour la Santé sexuelle et reproductive et un réseau de radios locales dont la radio Nomade FM
  • Avec la plateforme ‘droit des migrants’ pour sensibiliser sur le thème de la discrimination dont sont victimes les personnes migrantes.
 
Niamey

Des kits de protection individuels ont été distribués.  1.011 jeunes filles, aides ménagères ont par exemple reçu du matériel de protection et des séances de sensibilisation.

Des dispositifs de lavage des mains ont été distribués ainsi que du savon.

COVID-19 au Mali

La situation au Mali

Le Mali qui cumule différents facteurs de vulnérabilité (insécurité et systèmes de santé fragiles) a pris très tôt des mesures préventives pour faire face au COVID-19.

À Gao, comme à Menaka, Médecins du Monde a sensibilisé les populations et le personnel de santé:

  • Formation des agents de santé.
  • Formation des accoucheuses traditionnelles.
  • Formation de formateurs en vidéo conférences de 18 agents de santé sur la prévention, le contrôle et la prise en charge du COVID-19.
  • Equipement des centres de santé en dispositifs de lavage de mains en grand nombre et produits désinfectants.

Nos Equipes Mobiles Polyvalentes ont poursuivi leurs activités dans des zones éloignées des centres de soin.

Médibus à Tunis

La situation en Tunisie

En Tunisie, les centres d’hébergement ont été rapidement saturés, les maraudes de nuit ont été suspendu.e.s, ainsi que les distributions de nourriture et les services de soins mobiles. Médecins du Monde a renforcé ses équipes pour venir en aide à une population de 1.300 migrant.e.s mais également aux centaines de personnes sans-abri dans le besoin.

« Beaucoup de personnes vivent dans une détresse absolue pendant cette crise sanitaire. Nous estimons le nombre de personnes migrantes d’origine subsaharienne à 1.300. Elles n’ont pas accès aux services essentiels, elles n’ont pas de possibilité de s’isoler puisqu’elles vivent dans des habitations communautaires. Cela ne permet pas une prise en charge à domicile et favorise la contamination à grande vitesse. », nous disait au début de la crise sanitaire, Christelle Léon, Coordinatrice générale de la mission de Médecins du Monde Belgique en Tunisie. 

  • Médecins du Monde a organisé des permanences médico-psycho-sociales par téléphone et vidéo, avec une helpline psychologique dédiée. En cas de nécessité, un médecin a consulté les personnes en présentiel.
  • 750 consultations ont eu lieu (du 21 mars au 3 mai).
  • En partenariat avec l’ordre des médecins et l’Institut Pasteur, Médecins du Monde a organisé une formation sur la prévention COVID-19, destinée aux soignant.e.s de 1ère ligne, incluant les sage-femmes. 144 soignant.e.s ont été formé.e.s entre le 21 mars et le 3 mai.
  • Des spots de sensibilisation au COVID-19, tournés par notre équipe ont été diffusés sur des plateformes en ligne très écoutées par les communautés subsahariennes.
  • Les autorités tunisiennes ont autorisé les maraudes de jour pour aller à la rencontre des patient.e.s. Ces maraudes ont permis la distribution de repas, de kits d’hygiène et l’orientation des personnes vers des structures adaptées.
  • Des médicaments essentiels ont pu être apportés à des personnes confinées dans des logements précaires. 
  • Enfin, une clinique mobile a sillonné le Grand Tunis dans les lieux où vivent les personnes les plus fragilisées.

Depuis le début de la crise sanitaire du COVID-19, 5 principes ont guidés nos actions :

  • La responsabilité de veiller à la santé de nos salarié.e.s, bénévoles et bénéficiaires ;
  • La responsabilité de ne pas propager la maladie ;
  • La nécessité de respecter les règles fixées au niveau international et dans les pays où nous intervenons ;
  • La volonté d’assurer la continuité de nos activités ;
  • La volonté d'être sur le terrain auprès des public vulnérables et de nos bénéficiaires, dans la mesure du possible.
Bidons d'eau à Agadez

 


 

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