Inondations meurtrières au Sud-Kivu : Médecins du Monde apporte un soutien psychologique

PLus de 400 personnes ont perdu la vie

Suite aux fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai sur le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), des inondations et glissements de terrain ont fait perdre la vie à plus de 400 personnes. Selon les autorités provinciales, des centaines de personnes sont toujours portées disparues, et près de 20 000 personnes pourraient être impactées par la catastrophe. 3000 maisons ont également été endommagées.

Evaluation des besoins des victimes

Médecins du Monde, qui intervient au Sud-Kivu depuis 2015, a participé à une mission d’évaluation conjointe coordonnée par OCHA (bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies), en lien avec d’autres organisations humanitaires, sur le territoire de Kalehe.

« Un membre de notre équipe a été envoyé sur le territoire de Kalehe et a identifié les besoins médicaux des victimes de la catastrophe. La zone de Kalehe est endémique au choléra. De plus, les mauvaises conditions de vie liées aux inondations renforcent le risque de maladies (diarrhées, infections cutanées, etc.). Nous devons intervenir au plus vite », commente David Montano Inturias, coordinateur santé pour Médecins du Monde en République démocratique du Congo. 

SOUtien psychologique pour les personnes affectées

Suite à l'évaluation, il est apparu que de nombreuses personnes étaient traumatisées. "Certaines d'entre elles ont tout perdu: leurs proches, leur maison, leurs animaux. Les enfants pleurent leurs parents. Les personnes affectées ont urgemment besoin d'un appui thérapeutique", ajoute David Montano Inturias. L'organisation va donc apporter un soutien psychologique aux victimes dès le moins de juin.

Des milliers de déplacés internes

Selon OCHA, la zone de santé de Kalehe accueille déjà 107 000 personnes déplacées internes, qui viennent notamment du Nord-Kivu. Ces récentes inondations risques d’aggraver encore davantage leurs conditions de vie déplorables.

©HI (mai 2023)