Santé mentale au Maroc : la reconstruction post-séisme se poursuit

Présente dès les premiers instants qui ont suivi le drame, notre équipe (et ses partenaires locaux) continue à soutenir les victimes dans le domaine de la santé mentale.

Deux mois après le séisme, nous avons pris en charge 3.123 personnes, dans le cadre de consultations individuelles ou de groupe. Des hommes, femmes et enfants, traumatisé.es par la catastrophe, victimes directes ou indirectes.

Il est en effet important de rappeler que les traumatismes psychologiques touchent les victimes directes tout comme les victimes indirectes, c'est-à-dire les personnes qui ont été témoins des événements comme le personnel soignants, les secouristes, les pompiers, les intervenant.es sociaux.ales ou les citoyen.nes mobilisé.es.

« Selon les antécédents des personnes, un suivi psychologique sera nécessaire pendant au moins un an, après la phase d’urgence. Pour les personnes qui étaient déjà dans des situations de grande vulnérabilité avant le séisme - et qui souffrent donc de symptômes plus importants - l’accompagnement psycho-social prendra plus de temps ».

Pour mener à bien ses interventions et en assurer le suivi avec ses partenaires, l’équipe de Médecins du Monde est composée de 10 personnes :  5 psychologues, 1 superviseur médical, 1 coordinateur ‘santé mentale et soutien psycho-social’, 1 coordinateur logistique et 1 coordinateur de projet. Mais aussi 1 psychologue spécialisé dans la prise en charge du personnel et la formation aux premiers secours psychologiques pour les ONG.

«Nous poursuivons le travail de prise en charge psychologique des personnes mais nous continuons également le travail de formation : aux premiers secours psychologiques, à la prévention et à l’orientation en cas de violence liée au sexe à destination des enfants et aux principes de base des soins psycho-sociaux dans les situations d’urgence, destinée au personnel éducatif de 20 écoles de la région d’Al Haouz. »