Séismes Turquie Syrie : un mois après la catastrophe

Suite aux séismes qui ont fait trembler la Turquie et la Syrie le 6 et le 20 février, près de 50 000 personnes ont perdu la vie, et plus de 100 000 personnes ont été blessées. En un mois, Médecins du Monde a apporté son soutien à plus de 5000 victimes en Turquie et en Syrie.
En Turquie :

Un mois après la catastrophe, de nombreuses personnes ont toujours besoin de soins de santé et de médicaments. Ils ont également besoin d’un accès à l’eau potable, de couvertures, de vêtements chauds et de kits d’hygiène. De plus, de nombreuses victimes présentent de l’anxiété et des stress post-traumatiques. Les personnes vivant sous tentes ou dans des camps de réfugiés sont également particulièrement exposées aux risques de violences basées sur le genre, de travail forcé (enfants), et ont besoin de protection.

Notre intervention en Turquie :  

Nos équipes ont rapidement mobilisé une équipe de recherche et sauvetage (composée d’experts et de chiens), afin de dégager les victimes des décombres. De plus, l’organisation a mis en place un point d’aide d’urgence fixe ‘container’ et a déployé deux équipes médicales mobiles, composées de psychologues, travailleurs psychosociaux, médecins, etc.,  qui se sont rendues dans des zones difficilement accessibles.

« Suite à la destruction des hôpitaux et à leur surpopulation actuelle, des milliers de personnes ont besoin de soins. Les victimes ont été blessées, souffrent de grippes, de maladies intestinales, de problèmes respiratoires (liés à la pollution et à la poussière), de problèmes de peau tels que la gale, etc. Avec nos équipes mobiles, nous nous déplaçons dans des zones où il n’y a pas, ou peu d’aide. Nous avons soigné plus de 3700 personnes », explique Asli Göknur Soysal, coordinatrice urgence pour Médecin du Monde (Hatay).

Quelques chiffres:

• 3700 personnes ont bénéficié d’un soutien médical
• 1400 médicaments ont été distribués (maladies chroniques, cardio-vasculaires, etc.)
• 350 victimes ont bénéficié de soutien psychologique. Des ateliers d’art-thérapie ont été organisés pour les enfants.
• 400 kits d’hygiène et 200 kits hiver ont été distribués (couvertures, vêtements chauds, etc.)
• 900 personnes ont été informées sur leurs droits aux services existants
• De nombreux enfants vivant dans des camps ont été formés sur les risques de violences, et notamment les violences sexuelles, et les moyens de s’en protéger. 

Soutien psychologique essentiel

Nos équipes apportent également un soutien psychologique aux victimes, crucial afin d’éviter l’apparition de troubles psychiques : « Les populations sont en état de choc. Dans le déni. Elles n’arrivent pas à réaliser qu’elles ont tout perdu. Elles ont besoin d’entendre et de parler à des thérapeutes expérimentés pour intégrer et surmonter le traumatisme. Ce qu’elles vivent est un vrai drame », conclut Asli Göknur Soysal.

© Olivier Papegnies/Médecins du Monde