Personnes migrantes ou déplacées
De mal en pire : Médecins du Monde témoigne du camp de réfugié.e.s de Lesbos
Lesbos fait rarement les gros titres ces jours-ci. Pourtant, 2 000 personnes vivent dans le nouveau camp, établi suite à l’incendie qui avait détruit le camp de Moria. Les réfugié.e.s ainsi que les organisations humanitaires espéraient que dans le nouveau camp, les conditions de vie s’amélioreraient. Mais un an et demi plus tard, il semble que les résident.e.s du camp passent à nouveau leurs journées dans des conditions misérables.
« Un grand nombre des anciens camps ouverts ont été remplacés par des camps fermés. En conséquence, le camp ressemble à celui d’une prison en raison de la barrière et de la limitation des déplacement » raconte Elli Xenou, notre Chargé de plaidoyer de Médecins du Monde sur le terrain.
« Et ce n'est pas tout : les toilettes chimiques sont en mauvais état, l’électricité tombe en panne tous les jours (laissant les gens sans chauffage), les quelques douches n’ont pas d’eau chaude et actuellement, en plein hiver, les hommes, femmes et enfants sont exposé.e.s au froid glacial et au vent, en raison de la proximité du camp avec la mer. »
C'est dans ces conditions que les équipes de Médecins du Monde apportent une assistance médicale. Chaque mois, une moyenne de 530 personnes viennent nous voir pour des problèmes de santé. Nos équipes offrent des soins primaires ainsi que des soins gynécologiques et pédiatriques. Un tiers des patients et patientes sont mineurs, et Médecins du Monde est la seule organisation humanitaire qui assure le suivi médical des plus jeunes dans le camp. « Nous recevons également de plus en plus de visites de mineurs qui vivent en dehors du camp, mais qui viennent nous voir parce que les hôpitaux grecs leur refusent systématiquement l’accès. »
En 2021, nos équipes ont soigné un total de 6 393 personnes résidentes le camp et effectué plus de 11 000 consultations. Près de la moitié d’entre elles, concernaient des enfants.
« Plus de 60 % des résident.e.s du camp viennent d’Afghanistan. Fuyant les talibans et l’oppression des femmes et des enfants, ces personnes ont quitté leur pays. Le fait que, maintenant, nous les laissons croupir dans ces conditions ici en Europe, c'est absolument scandaleux » conclut Michel Genet, directeur général de Médecins du Monde.
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