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Urgences & Crises

Médecins du Monde au Liban « Je suis retournée vivre chez mes parents. L’idée de revenir dans ma maison m’angoisse trop. »

Quand l’explosion a eu lieu à Beyrouth, des équipes de Médecins du Monde étaient sur place. Elles se sont immédiatement réorganisées afin d’aider les personnes touchées. Un rapport de la situation à Beyrouth.

Tanya(*) ne peut plus rester seule dans une chambre. Carla, elle, a cru pendant des jours qu’une nouvelle guerre avait éclaté.  Les survivant.e.s de l’explosion du 4 août à Beyrouth sont encore sous le choc de cette catastrophe qui a mutilé leur ville.  

L’explosion qui a fait 171 mort.e.s et plus de 6000 blessé.e.s a rouvert de vieilles blessures.  Quasiment tout le monde au Liban, toutes générations confondues, porte en soi des souvenirs de conflits. Qu’il s’agisse de la guerre civile (1975- 1990) ou des plus récentes hostilités avec Israël en 2006.  Aujourd’hui, l’explosion est une nouvelle cicatrice qui vient s’ajouter à toutes les autres.  

Médecins du Monde est active au Liban depuis 1990. Après l’explosion, les équipes se sont immédiatement réorganisées. Leur objectif: offrir un soutien psychologique aux personnes comme Tanya & Carla, vivant à Karantina, la zone la plus touchée.

“Les premiers jours après l’explosion, les gens étaient en mode survie. Ils/elles ont avant tout cherché de l’aide médicale et ont essayé de nettoyer les débris. Aujourd’hui, ils/elles commencent à se pencher sur leur besoin de parler et d’être aidé.e.s du point de vue psychologique. C’est à ce niveau-là que nous voulons agir.” raconte Noelle Jouane, directrice de l’équipe santé de Médecins du Monde à Beyrouth.

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Du porte-à-porte avec les équipes de Médecins du Monde

Actuellement, une équipe santé mentale est composée d’un.e psychiatre, d’un.e psychologue, d’un.e assistant.e social.e  et d’un.e infirmièr.e  rendent tous les jours des visites à domicile chez les habitant.e.s de Beyrouth.

“J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une attaque aérienne car l’explosion a fait les mêmes bruits que ceux dont je me souvenais datant de 2006”, explique Carla à l’équipe.  “A présent, j’habite temporairement chez mes parents car l’idée de rentrer chez moi m’angoisse encore trop. Même chez mes parents je n’arrive plus à dormir. En fait, je ne réalise que maintenant à quel point les événements de 2006 m’ont traumatisé.”

Carla n’est qu’une personne parmi des milliers dont la santé mentale est affectée depuis l’explosion. “Pour le moment, les visites à domicile suffisent pour Carla mais pour ceux et celles qui gardent des lésions mentales plus importantes, un suivi psychologique intensif est nécessaire. Ces personnes-là, nos équipes les accompagnent à la Clinique Universitaire de Rafic, avec laquelle nous collaborons. En dehors de cela, nos psychologues et thérapeutes restent joignables par téléphone pour fournir des thérapies de stress post-traumatique. »

20.000 kits COVID & une clinique médicale mobile  

Il y a l’explosion. Il y a les blessures encore présentes suite aux anciens conflits et guerres civiles. Il y a aussi la crise économique qui traîne depuis des années. Il y a encore les protestations contre l’ancien régime.  Et puis, il y a enfin l’épidémie de COVID-19 qui touche également Beyrouth : ce sont toutes les difficultés insoutenables que doivent supporter au quotidien cette ville et ses habitant.e.s.

Afin de faire face à l’épidémie du COVID-19, Médecins du Monde a immédiatement envoyé 20.000 kits d’urgence et du matériel de protection supplémentaires pour ne donner aucune chance au virus de « profiter » du chaos après l’explosion. Par la suite, nous avons envoyé des convois d’urgence contenant des médicaments et du matériel médical.

“Depuis peu, nous avons également mis sur pied une clinique mobile qui est gérée par une organisation-partenaire, Amel.” explique Noelle. “La clinique mobile offre des soins (para-)médicaux en rue aux habitants de Karantina. Il faudra beaucoup de temps pour guérir, mais nous resterons ici afin d’aider la population à s’en sortir.”

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Avant l’explosion, Médecins du Monde soutenait 5 centres de soins et 1 clinique mobile dans la vallée de Bekaa, une région dans laquelle vivent beaucoup de réfugié.e.s.  Il s’agit surtout de réfugié.e.s Syrien.ne.s mais également de personnes venant du Liban. Ils et elles peuvent y recevoir de l’aide médicale et des médicaments gratuits. Médecins du Monde est active au Liban depuis 1990, elle compte 40 employé.e.s et de nombreux/ses bénévoles. Aucun membre de l’équipe de médecins du Monde n’a été touché par l’explosion, ce qui nous permet de nous  focaliser pleinement sur les besoins des victimes.  

 

(*)  Certains passages du témoignage de Tanya & Carla ont été repris de l’article afp : https://news.yahoo.com/beirut-blast-trauma-adds-wounds-025503542.html?guccounter=1

 

 


 

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