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Belgique
Femmes & Empowerment

Journée internationale contre les mutilations génitales féminines

Plus de 200 millions de filles et de femmes dans le monde vivent en ayant subi une mutilation génitale. En Belgique, cette pratique est interdite mais pourtant, on estime que près de 18.000 filles et femmes sont excisées dans notre pays.

Au 31 décembre 2016, 70.576 filles et femmes originaires d’un pays où se pratique les mutilations génitales féminines résidaient en Belgique. Parmi elles, 25.917 sont concernées par les mutilations génitales féminines (soit déjà excisées, soit à risque) dont 9.164 mineures (moins de 18 ans).

Les cinq nationalités les plus représentées sont la Guinée, la Somalie, l’Égypte, l’Éthiopie et la Côte d’Ivoire. La Flandre est la région la plus affectée par la problématique avec plus de 11.000 filles et femmes excisées ou à risque contre 8.000 en Région Bruxelles-Capitale et 5.500 en Région Wallonne. Chaque année, il y a 1.419 femmes excisées nécessitant une prise en charge appropriée qui accouchent dans une maternité belge.

Visuel sur les violences génitales en Belgique.

(Voir le visuel en haute résolution)

Un enjeu majeur

Médecins du Monde a participé à l'étude sur les mutilations génitales menées auprès des femmes et des filles en Belgique. Un sujet d'une grande importance au sein des projets de Médecins du Monde : que ce soit dans les centres de soins, au Hub humanitaire ou dans le cadre du projet Avec Elles, la santé des femmes et des filles - et donc aussi leur santé sexuelle - est un enjeu majeur.

« Si on prend l'exemple du Hub humanitaire, on reçoit à la permanence sage-femme une grande majorité de femmes originaires d’Erythrée, or nous savons que la prévalence de l’excision y est très importante (83%), » explique Céline Glorie, référente médicale santé sexuelle et reproductive chez Médecins du Monde. « Au fil des mois, nous avons élargi nos consultations dédiées spécialement aux femmes au sein du Hub et notamment à la question des violences sexuelles. C'est un sujet important qui n'est pas toujours facile à aborder. »

Concrètement, en plus des consultations, Médecins du Monde travaille avec de nombreux partenaires (centres de plannings familiaux, CPVS…), mais aussi avec le GAMS - Groupe pour l'Abolition des Mutilations Génitales -, à l'origine de cette étude. « En fonction des besoins et demandes des femmes, nous les accompagnons, orientons vers ces associations. Une équipe du GAMS prennent également part à nos permanences deux fois par mois. Cela nous permet de proposer une approche plus globale en santé sexuelle et reproductive et dans la détection et prise en charge des violences basées sur le genre. Et cela permet au GAMS de toucher un public plus difficile à rencontrer et de pouvoir proposer directement aux femmes qui le souhaitent un accompagnement et une prise en charge. Au final, nous pouvons mieux aider plus de personnes. »

Trois recommandations

Au final, l'étude publiée émet trois recommandations :

  • De la prévention pour protéger les filles à risque, en soutenant le travail des communautés et en formant les professionnels de santé de la petite enfance et de l'accueil aux demandeurs d'asile ;
  • Une prise en charge appropriée des besoins des femmes excisées, en promouvant l'existence de centres accrédités et en adaptant les procédures d'accouchement ;
  • Une recherche approfondie, avec des mises à jours régulières de l'étude de prévalence et un travail qualitatif pour mieux connaître le contacte de la pratique des mutilations.

L'étude est disponible ci-dessous.

 


 

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