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Belgique
Personnes migrantes ou déplacées

Sept organisations attaquent l’État belge sur la limite d’accès à l’Office des étrangers

Depuis le 22 novembre, sur décision du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, l’Office des étrangers (OE) ne reçoit qu’une cinquantaine de demandeurs d’asile par jour. Il justifie cette décision par une saturation du réseau d’accueil face à « un pic » des demandes d’asile. Or, le réseau d’accueil de Fedasil, comme l’ont exprimé plusieurs de ses responsables, dispose encore de places vides… Cette décision est donc éminemment politique et vise à créer une « crise de l’asile » sans doute opportune dans une situation de politique interne agitée.

Sept organisations (le CIRÉ, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, la Ligue des droits de l’Homme, NANSEN, la Plateforme citoyenne d’aide aux réfugiés, Médecins du Monde et Médecins sans Frontières) ont introduit un recours au Conseil d’État contre cette décision contraire tant à la loi belge qu’à plusieurs dispositions internationales sur le droit d’asile.

Depuis près de deux semaines, des dizaines de personnes originaires de pays comme l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine, le Yémen ou le Burundi se présentent à l’Office des Étrangers et sont empêchées d’y introduire une demande d’asile. La loi belge prévoit pourtant que lorsqu’une personne a manifesté son souhait d’introduire une demande d’asile, celle-ci doit être enregistrée par les autorités dans les trois jours.

Les associations mobilisées dans ce recours constatent aussi que ce refus d’accès à la procédure d’asile empêche les personnes d’être prises en charge par le réseau d’accueil de Fedasil. Le Secrétaire d’État prétend  donner  priorité  aux  personnes  vulnérables.  Il  n’en  est  rien :  des  familles,  des  femmes enceintes ou des mineurs isolés se retrouvent à la rue.

La Plateforme citoyenne recueille désormais des demandeurs d’asile qui devraient être hébergés par Fedasil.

Les acteurs du Hub humanitaire (dont Médecins du Monde) constatent que des personnes sont renvoyées vers leurs services, a priori destinés aux migrants en transit. Ce sont donc à nouveau les associations et les citoyens qui sont contraints de pallier les manquements de l’État !

Les personnes refoulées sont renvoyées vers le Hub humanitaire.
Ce sont donc à nouveau les associations et les citoyens qui sont contraints de pallier les manquements de l'État !

La situation s’aggrave de jour en jour. Les demandeurs refoulés se représentent chaque jour et s’additionnent aux nouveaux arrivés. La tension grandit inévitablement. Ces personnes en détresse sont totalement abandonnées, aucune attention n’est portée à leur santé, à leur état mental, ou leur vulnérabilité. Ce mardi 4 décembre, seules une quinzaine de personnes ont eu accès à l’Office des étrangers !

Cette violation flagrante des droits des demandeurs d’asile est inacceptable. Il est nécessaire de rappeler qu’un État de droit ne peut accepter qu’une décision politique soit prise en violation de législations nationales et internationales. Comme il nous apparaît malheureusement nécessaire de rappeler que les personnes victimes de cette décision sont des êtres humains, fuyant des persécutions ou des conflits armés.

Signataires :

Ligue des droits de l’Homme, CIRÉ, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, NANSEN, la Plateforme citoyenne d’aide aux réfugiés, Médecins du Monde et Médecins sans Frontières

 


 

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